Mes articles

Ici vous pourrez lire des articles que je rédige moi-même concernant les massages, les émotions, le toucher, la relation d'aide. Les liens étroits qu'ils ont entre-eux.



Massage et le toucher

« Avoir les nerfs à fleur de peau »


Dans la pratique du massage, la question du toucher est un élément essentiel.
Sous diverses influences et craintes, la société actuelle a fait du toucher, un échange tabou et codifié. Ainsi, la répression du toucher s’enracine dans les profondeurs des êtres. Nous commençons à avoir honte, à nous sentir coupable. Ces sentiments instillent un malaise dans les contacts humains.
Le massage peut nous aider à nous réconcilier avec notre corps qui est en manque de contact humain, ce besoin d’être touché conscient ou inconscient.


Le toucher est le premier des 5 sens qui s’éveille chez l’Être humain

Celui-ci s’éveille dans le ventre de la maman où l’ensemble de la peau est stimulée par la caresse de l’eau amniotique. Neuf mois de toucher intense, puis à la naissance le bébé sera très proche de sa mère (et de son père) ce qui prolongera cette stimulation sensorielle. En grandissant, selon les cultures, cette proximité tactile va disparaître plus ou moins rapidement.
Il faut savoir également que la stimulation cutanée est essentielle au bon développement de l’enfant dans son comportement psychique. Le contact physique est également un moyen d’apaiser et de sécurisé l’être humain, en effet nous avons pour la plupart d’entre nous expérimenté cela enfant lorsque nous allions chercher la sécurité dans les bras de nos parents.
Une étude effectuée dans des orphelinats a démontré qu’un bébé qui est suffisamment nourrit, qui dort, qui a une hygiène acceptable mais aucun autre contact physique (et stimulation) se laisse dépérir. Ceux qui survivent ont un taux élevé de problèmes de développement physique, psychique, moteur et émotionnel, ainsi que des troubles de l’attachement [Recherche notamment de Chislom, 1995-1998; Gunnar et Donella (canada), 2002 ; Research of the Human Rights Watch, USA, China, Romania, Russia 1996-2005].
Nous pouvons comprendre la nécessité du toucher chez l’enfant, mais celui-ci ne s’arrête pas aux portes de l’enfance. A l’âge adulte, nous avons identiquement besoin de ce sentiment de sécurité, de réconfort. Nous pouvons le constater avec le phénomène anglophone « Free Hug » (câlin gratuit), qui a pour but (conscient ou inconscient) de combler un manque de contact physique induite par notre société actuelle.

« Le besoin de contacts corporels est aussi irrépressible et fondamental que la faim, la soif et le sommeil »  Dr. Gérard Leleu


Le toucher nous permet de sentir, de ressentir, d’éprouver, d’échanger et de communiquer

Le contact cutané avec une autre personne peut être vécu de différentes manières, il peut être  agréable ou désagréable d’entrée.
C’est pourquoi il faut en tenir compte dans le cadre thérapeutique, car quelque soit les qualifications ou la réputation du thérapeute, si nous ne supportons pas que celui-ci nous touche, nous ne serons jamais vraiment satisfaits des soins reçus.

La stimulation permanente de la peau sert à maintenir le tonus sensoriel, moteur et affectif. Ce qui permet d’envoyer des informations au cerveau qui à son tour va donner des messages au corps, exemple : si nous nous sentons en danger physique, nous allons déclencher une vague de réaction dans notre corps qui va nous permettre de nous déplacer, de nous débattre ou de fuir.

La peau, ce n’est pas moins de 1'500'000 de récepteurs chez l’adulte (8 à 135 récepteurs par centimètre carré), une surfaces sensoriels d’environ 18'000 cm2 pour l’adulte (respectivement ~2'500 cm2 chez le nouveau-né), autant dire qu’en terme de stimulation il y a de quoi faire !

Les récepteurs sont des capteurs qui vont être stimulé, notre cerveau interprétera la stimulation comme un élément de plaisir ou de douleur en fonction de la nature du stimulus ainsi que de la sensibilité de la région. En effet, il y a plusieurs niveaux de sensibilité, à savoir que plus la peau est fine, plus elle est sensible.
Les récepteurs permettent de ressentir autant le coté agréable d’un toucher, que la douleur d’une atteinte de la peau ou d’un danger physique (notre esprit peut tolérer un certain degré de douleur). Elle est sensible au contact mais également à la température (le chaud et le froid).
La vascularisation des tissus joue un rôle important, plus la zone tissulaire est vascularisée plus elle sera sensible. En effet, le toucher provoque une vasodilatation des vaisseaux sanguins ainsi que l’afflux de sang, cela crée une « excitation » plus ou moins agréable des fibres nerveuses entourant les vaisseaux. Les zones tissulaires les plus fines et les plus vascularisées sont principalement les zones érogènes.
Les nerfs sensitifs ont un rôle capital dans l’échange de l’information avec le cerveau. Ce dernier, va enclencher des réponses hormonales (sécrétion d’adrénaline, d’ocytocine, de dopamine,…), physiologiques et comportementales en fonction de la nature du stimulus.

Vous comprenez ainsi que la peau va réagir à la pression plus ou moins intense qu’elle capte. Celle-ci sera ressentie différemment chez chacun de nous. Par ailleurs, le fait de frôler quelqu’un ou de bousculer ne va pas déclencher la même sensation chez nous, ce qui va codifier le toucher, comme par exemple : qui me touche comment ? qu’est-ce que je tolère et de qui ? La codification peut aussi être au niveau de la définition du toucher,  professionnel-thérapeutique, amical, familial, intime, etc.


L’être humain cherche parfois à combler le contact par les soins

Chez l’enfant et à l’âge adulte, une privation ou une pauvreté de stimulation par le toucher peut déclencher des souffrances physiques (eczéma, psoriasis et autres problèmes cutanés) mais aussi de l’anxiété, provoquée ou renforcée par l’insatisfaction tactile. Cette dernière peut aussi provoquer des contractures musculaires douloureuses en particulier au niveau des muscles vertébraux postérieurs (cervicalgie, dorsalgie, lombalgie).

Dans le cadre du massage à but thérapeutique, nous allons principalement nous intéresser à la sensibilité profonde (organes internes, aponévrose, muscles, tendons, ligaments, articulations, etc.). La stimulation de ces couches tissulaires va également enclencher des réponses via le système nerveux, ce qui va par exemple amener à un relâchement, à un apaisement musculaire. Cela peut aussi permettre de drainer une zone enflammée par l’afflux de sang dans les vaisseaux sanguins de la zone traitée.

Le toucher n’est pas une simple sensation physique. Il est un mode de communication, un éveil des émotions. La peau est donc une source de sentiments (qui s’éprouvent). De nombreuses observations prouvent que le manque de contacts corporel nuit à la santé, à la croissance et au bon développement psychomoteur, cognitif de l’enfant et de l’adulte. Cette notion est importante là encore dans le cadre du massage, car le relâchement du corps va amener la personne à vivre et éprouver des émotions, sentiments qu’elle avait peut-être réprimés, retenus au fil du temps.


En conclusion, lorsqu’un thérapeute accompagne une personne par le toucher, elle amène celle-ci à prendre contact avec elle-même, son corps, ses émotions, ses sentiments. Il est important de pouvoir l’accueillir et l’accompagner dans ce qu’elle traverse.

Article de Delphine Moreillon, praticienne en massage à but thérapeutique. Vous reçois sur RDV à Châtel-St-Denis, contact : 079/634.92.17




Massage et émotions


Wilhelm Reich a dit : « chaque tension musculaire contient l’histoire et la signification de son origine ». Notre corps emmagasine des tensions, ça et là. Certaines persistent, ou reviennent, sont-elles la conséquence de nos activités, ou le reflet de ce que nous vivons, subissons, ressentons, refoulons ?

Nous avons tous en tête l’image d’une personne qui se sent abattue, triste, découragée. Son corps en est souvent le reflet, on voit un corps mou, sans vie, les épaules en avant, la tête baissée, le regard vide et triste. Et à l’opposé nous avons l’image d’une personne heureuse, comblée. Son corps est tonique, la personne se tien droite, le visage détendu, souriant, le regard pétillant.

Notre corps reflète aussi ces émotions que nous tentons de cacher, que nous refoulons encore et encore. Le massage va permettre de mettre en évidence des zones de tension, qui lorsque nous allons travailler dessus, peuvent éveiller des émotions. Il est important que la personne prenne conscience de ses déséquilibres, de ses raideurs, de ses ruptures, pour en comprendre le sens. Le fait de prendre conscience de cela, va amener un processus d’évolution personnelle, qui va avoir un impacte sur le physique, et le mental (émotion).

Les émotions peuvent surgir lors d’un massage thérapeutique, relaxant, sans que nous nous y attendions. Mais nous pouvons volontairement avoir cette approche avec des personnes qui souhaitent faire une approche somato-émotionnelle entre le corps physique (massage) et l’émotionnel (relation d’aide). Cette approche permet de traiter en profondeur des accumulations tant émotionnelle que physique pour une approche globale de la personne.


Que se passe-t-il lorsque nous recevons un massage et que les émotions arrivent ?
Les blocages ressentis (douleurs, tensions, sensation de vide) vont être mis en évidence. Lorsqu’une relation de confiance est créée avec le thérapeute, celui-ci va pouvoir accompagner la personne dans les émotions qui peuvent surgir. Le thérapeute communique par ses mains avec le corps de la personne. La personne va pouvoir évacuer ce trop plein, cela peut se faire par les mots, par des larmes, des cris, des rires, chaque personne va vivre et extérioriser à sa manière cette accumulation. Il est important d’accueillir et de laisser la place à cette expression.

Le thérapeute pourra constater un relâchement encore plus important des zones de tension. Cela va permettre de retrouver une homéostasie entre l’esprit et le corps. Les émotions pourront circuler librement, la personne va naturellement aborder le monde et les relations de manière différente. Avec le temps, et plusieurs séances, son passé qui pouvait lui sembler, douloureux, limitant, sera abordé avec plus de compréhension, et pourra à son tour s’alléger. Le corps en réponse devient plus mobile, plus souple, plus conscient de son enveloppe (limite physique) et plus présent. Les émotions ne résonnent plus de la même manière.


Le massage va donc avoir un effet physique, et libérateur émotionnel. Cela va apaiser, équilibrer, redynamiser et permettre à l’énergie de circuler chez la personne.
Ce retour à soi permet une vision plus précise de soi sur les plans physique, émotionnel et mental. Ce centrer sur les perceptions corporelles amène la personne à avoir une plus grande conscience d’elle-même au quotidien, de ressentir et exprimer ses besoins.


Article de Delphine Moreillon, praticienne en massage à but thérapeutique. Vous reçois sur RDV à Châtel-St-Denis, contact : 079/634.92.17




Massage et sport


Pourquoi parler du sport et du massage ? Qu’elle est l’importance du massage dans le cadre sportif amateur ou professionnel ? Quels bienfaits en retirer ? etc…

Les sportifs vont faire travailler de manière intense des zones musculaires voire l’entier de leur corps selon le type de sport pratiqué. Les muscles concernés vont notamment se fatiguer, stocker de l’acide lactique et selon l’intensité de l’effort il va y avoir des micro-déchirures musculaires. A long terme, les tensions, les douleurs, l’inflammation peuvent persister et empêcher le sportif de progresser ou de pratiquer le sport de manière régulière et avec plaisir.

Afin d’optimiser la récupération, le sportif va s’hydrater, s’alimenter et parfois prendre des compléments alimentaires afin de la faciliter.
Mais avec le temps, les muscles seront peut-être moins performants, facilement sous tension, ils vont avoir plus de difficulté à éliminer l’acide lactique et de la peine à se régénérer.

Le massage va être un élément important pour la récupération du sportif. En effet, un massage profond des muscles va permettre de dénouer les zones de tension, les muscles pourront donc aux prochains entrainements travailler avec tout leur potentiel.
Le massage va également permettre d’éliminer plus facilement les micro-déchirures et va aider à évacuer l’acide lactique stocké dans les muscles. Les muscles seront mieux drainer par le sang. Cette activation du système sanguin au niveau des muscles a un effet nettoyant, mais favorise aussi l’apport en oxygène et en nutriments. Cela va permettre aux muscles de se régénérer plus rapidement et d’être plus efficace lors des prochains efforts.

A quel moment pratiquer le massage ? Idéalement avant une période de repos. Tout sportif qui se respecte sait que ses muscles ont besoin de temps de repos (minimum un jour par semaine), il est donc intéressant de pratiquer le massage avant ce temps de repos afin d’optimiser celui-ci.

Le massage s’adaptera en priorité à la zone musculaire utilisée par le sportif, prenons un exemple : pour un cycliste, il s’agira avant tout des jambes, voir de la zone lombaire. Pour d’autres sportifs, la zone épaules-dos sera traitée. Et pour d’autres, il s’agira de savoir ce qui est prioritaire, par exemple : un bodybuildeur travaille l’entier de son corps, l’anamnèse sera un outil important pour savoir ce qui est à traiter, mais il aura sans doute besoin de plusieurs séances s’il souhaite un résultat optimal.

Des muscles bien hydratés, qui reçoivent suffisamment de nutriments et qui sont relâchés, drainés, travailleront et se développeront mieux.

Ces quelques explications vous permettent de comprendre l’importance de la récupération musculaire tant par l’apport en hydratation, qu’au niveau de votre alimentation (et compléments alimentaires) mais également par un travail à but thérapeutique sur vos muscles par un professionnel.
 


Article de Delphine Moreillon, praticienne en massage à but thérapeutique. Vous reçois sur RDV à Châtel-St-Denis, contact : 079/634.92.17

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